Il faut apprendre à connaître la couleur de l’ombre du palmier d’Hyères, la violence du soleil vertical, les intrigues des cigales grimpeuses, le noir pétrole de la mer face à l’astre levant, le voilier perdu qui brise les vagues et le vent, le sable anthropophobe de midi, l’huître qui s’ouvre sous le couteau meurtrier du poissonnier, enfin les lauriers roses qui attendent les foudres d’Apollon pour répandre leur parfum.
Une fois goûté de ce bonheur, on ne peut plus se passer de la bouillabaisse bouillante, de la chartreuse escarpée, de la calanque aux eaux turquoises, de la modulation du verbe provençal, des pins d’Alep qui ramènent l’encens à la liturgie de la nature.
Leave a Reply